Illustrations
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patient/médecin/WWW et le dialogue pour des décisions partagées. Le développement du WWW permet d’ores et déjà au patient d’accéder à des informations de qualité variable et à des programmes d’aide à la décision médicale. Cette situation a déjà profondément changé la relation médecin-malade où la possibilité d’établir un dialogue compris de part et d’autre dépend largement de la confrontation entre deux personnes, chacune façonnée par des déterminants socioculturels et leur parcours de vie.
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Confrontation entre le patient@ et le médecin@.
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patient@, médecin@, monde réel, monde virtuel. Lors du premier contact entre le patient et le médecin, le dialogue s’établit. Le médecin prend connaissance de l’avatar digital du patient (s’il existe déjà) à travers les outils disponibles de son propre avatar digital et de ses intégrateurs, analyseurs et prédicteurs. Il établit la démarche diagnostique dans des choix partagés d’explorations complémentaires. Ces explorations complémentaires peuvent porter sur le patient lui-même (imagerie in vivo , par exemple) ou sur ses ressources biologiques et modèles biologiques personnalisés considérés comme des prédicteurs biologiques (OMIC par exemple). Le choix partagé nécessite que le médecin explique le pourquoi des explorations, leurs risques éventuels et leurs modalités de déroulement. Les explorations fonctionnent comme des convertisseurs vivant > digital et enrichissent l’avatar digital du patient. La boucle se reproduit au besoin jusqu’à la convergence vers un état où le médecin dispose d’un diagnostic de (quasi)-certitude et du catalogue raisonné des options thérapeutiques qu’il peut présenter au patient avec leurs avantages et inconvénients pour une décision partagée de prise en charge. Le médecin doit également expliquer au patient les méthodes utilisées pour l’analyse des données digitales et les fondements des modèles prédictifs. Le dialogue maintient donc la dimension humaine de la confrontation. Il doit être adapté aux caractéristiques personnelles et socioculturelles du patient et constitue un élément essentiel de la médecine personnalisée.
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patient@/médecin@ : utilisation de la connaissance, de l’intelligence collective et des développements technologiques. L’exercice de la médecine personnalisée doit être vu comme une opération qui fait interagir à un instant donné le médecin et le patient avec la connaissance et l’intelligence collective et avec un portefeuille de technologies médicales. L’une des spécificités de ce mode de médecine est d’utiliser largement les données numériques obtenues sur des cohortes pour analyser les données numériques du patient. L’efficacité de l’analyse est très liée à la taille des cohortes justifiant la constitution de très grandes collections d’avatars digitaux de patients. La localisation, l’accessibilité et le mode d’organisation de ces données peut répondre à plusieurs modèles, mais la tendance actuelle est la mise à disposition des données brutes à l’ensemble de la communauté médicale et scientifiques (avatars digitaux publics). Cette mise à disposition demande à être encadrée et peut être rendue difficile pour des raisons de confidentialité des données médicales ou industrielles. La constitution des avatars digitaux ou biologiques des patients fait appel à un portefeuille de solutions technologiques. La recherche et le développement porte sur ces deux domaines d’interaction, ainsi que sur le processus même de la médecine personnalisée et de son implantation. Elle est par essence inter- et multidisciplinaire et fait intervenir de très nombreux champs de recherche et d’acteurs. Cette recherche, ainsi que l’action qui consiste à utiliser ce mode de médecine, nécessite une formation vers des nouveaux métiers qui repose idéalement aussi sur l’interdisciplinarité et l’intelligence collective.
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Développement des tumeurs et des hémopathies malignes. La caractéristique principale des tumeurs qui impacte leur prise en charge personnalisée est d’être une maladie du génome (et de l’épigénome). Les tumeurs se développent du fait de mutations somatiques (ponctuelles ou par réarrangement chromosomique) induites par divers agents ou résultats d’erreurs des mécanismes de réplication de l’ADN. Dans la majorité des cas (en dehors de terrains particuliers de prédisposition au cancer, où des anomalies génétiques touchent les gènes de réparation), ces mutations sont réparées. Certaines d’entre elles ne le sont pas et une petite fraction de ces dernières, touchant des gènes clés, peuvent concourir à l’immortalisation, à la transformation cellulaire et aux perturbations de nombreuses fonctions cellulaires et tissulaires qui caractérisent les tumeurs et modifient leurs métabolismes et celui de leur microenvironnement. Les mutations, anomalies chromosomiques et altérations épigénétiques sont conservées par la division cellulaire, caractérisant le clone tumoral (Hanahan, Weinberg. Cell 2011; 144: 646-74).
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Patient@/médecin@ en hématologie et en oncologie.
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Tableaux
Auteur
Hôpital Saint-Louis, Paris
La médecine personnalisée[1, 2] (dans son volet diagnostique et thérapeutique) vise à proposer à un patient donné une prise en charge « sur mesure » qui utilise de façon optimale ses propres caractéristiques en tant qu’individu et personne malade. D’une façon formelle, le processus consiste à projeter ses caractéristiques dans un espace de connaissances large, permettant d’appliquer des modèles prédictifs d’aide à sa prise en charge par le système de soin. Plus que la démarche, qui correspond en [...]