JLE

Hématologie

MENU

La famille des répresseurs transcriptionnels Gfi-1 dans la régulation de l’hématopoïèse Volume 12, numéro 6, Novembre-Décembre 2006

Auteurs
Département d’hématologie, Institut Cochin, INSERM U567, CNRS UMR 8104, Université Paris V, 27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris

Gfi-1 et Gfi-1B sont des répresseurs transcriptionnels ayant un potentiel oncogénique. Ces deux protéines très apparentées possèdent un domaine répresseur SNAG en position N-terminale et six doigts de zinc en position C-terminale leur permettant de se lier à l’ADN. Dans le tissu hématopoïétique, Gfi-1 est exprimé dans les cellules souches, les cellules immatures des lignages lymphocytaires T et B et dans le lignage granulocytaire. L’expression de Gfi-1B est restreinte au lignage érythro-mégacaryocytaire. Les souris, dont le gène codant Gfi-1 a été inactivé, naissent normalement. Cependant, elles meurent en moyenne à onze semaines suite à de nombreuses anomalies du tissu hématopoïétique : altération de l’autorenouvellement des cellules souches, absence de différenciation neutrophile et diminution de la cellularité thymique. Quant au gène Gfi-1B, son invalidation provoque la mort des embryons à 15 jours de gestation par une absence totale d’hématies et de plaquettes. Alors qu’aucune mutation de Gfi-1B n’a été décrite dans les désordres hématologiques chez l’homme à ce jour, des mutations dans la partie du gène correspondant aux doigts de zinc de Gfi-1 ont été identifiées dans des neutropénies congénitales sévères. Le mode d’action de ces facteurs de transcription est mal connu. La caractérisation de leurs gènes cibles et de leurs partenaires aiderait à comprendre leur fonction dans la régulation de l’hématopoïèse.