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Hématologie

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Un antidote disponible pour le premier anticoagulant oral direct commercialisé Volume 23, numéro 6, Novembre-Décembre 2017

Illustrations


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Auteurs
Centre de référence et d’éducation des antithrombotiques d’Ile-de-France (CREATIF) et IVS, Hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré, 75475 Paris cedex 10, France ; EA 7334 REMES Université Paris VII – Paris Diderot, France
* Tirés à part

Pendant des années les seuls anticoagulants oraux à notre disposition ont été les anti-vitamines K (AVK). Depuis quelques années sont apparus progressivement les anticoagulants oraux directs (AOD), d’abord le dabigatran (inhibiteur direct de la thrombine) puis le rivaroxaban, l’apixaban et l’edoxaban, inhibiteurs directs de facteur Xa. Ils se caractérisent par une efficacité et un risque hémorragique égaux ou meilleurs que les AVK dans les principales indications où ils ont été évalués : prévention et traitement des événements thromboemboliques veineux et prévention des embolies artérielles périphériques, en particulier cérébrales, chez les patients porteurs d’une fibrillation auriculaire non valvulaire. Il n’empêche que la non-disponibilité d’un antidote est présentée et ressentie tant par les prescripteurs que par les patients comme un argument majeur de non-prise/prescription dans la crainte d’une hémorragie majeure à reverser rapidement ou d’un geste chirurgical à pratiquer en urgence. Le dabigatran est le premier AOD à avoir à disposition un antidote immédiatement efficace et sans effet secondaire. Cette revue va retracer le développement de cet anticorps idarucizumab jusqu’aux résultats de l’essai pivot de phase III. Développement qui a permis une mise sur le marché accélérée tant aux USA (Food and Drug Administration) qu’en Europe (Agence européenne du médicament).