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Environnement, Risques & Santé

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Traiter les inégalités socio-environnementales de santé/bien-être. De l’importance du vécu des habitants et du croisement de la justice environnementale et sociale Volume 19, numéro 4, Juillet-Août 2020

Auteurs
CEARC, OVSQ
Université de Paris Saclay
11, boulevard D’Alembert 78280 Guyancourt
France
* Tirés à part

En France, la lutte contre les inégalités écologiques s’est construite autour d’une approche normative de la qualité de l’environnement qui a trouvé plus aisément sa place dans l’arsenal d’outils d’évaluation et d’action en santé publique. Pourtant, les acteurs publics chargés de piloter ces politiques constatent aujourd’hui qu’elles n’ont pas pu éviter la ségrégation socio-spatiale. De plus, seules les expositions sont prises en compte, sans conceptualisation du bien-être.

À l’inverse, l’approche anglo-saxonne, qui s’incarne notamment dans le principe de justice environnementale, s’est forgée dans des luttes collectives, mettant d’emblée les enjeux sociaux et identitaires au cœur du débat.

Les résultats que nous présentons ici se focalisent sur ce qui constitue le bien-être dans son cadre de vie et proviennent : (1) de l’analyse des propos tenus lors d’un séminaire dédié à la justice environnementale, qui réunissait représentants de l’État, élus, associations et acteurs économiques ; (2) d’une large enquête, de type ethnographique, réalisée au sein de quatre quartiers prioritaires, dont l’objectif était de recueillir le « vécu » de ces quartiers par leurs habitants, sans catégories pré-établies.

Nous montrerons l’existence de conflits épistémologiques sur la qualité environnementale ou le sens de la participation, ainsi que les incompréhensions qui se cachent derrière, par exemple, les termes d’objectivité ou d’acceptabilité.