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L’athérosclérose du greffon cardiaque : physiopathologie et traitement Volume 16, numéro 10, Décembre 2004

Auteurs
Service de cardiologie, CHU Pitié-Salpêtrière, 47 b d de l’Hôpital, 75013 Paris, Service de chirurgie cardiaque, CHU Pitié-Salpêtrière, 47 b d de l’Hôpital, 75013 Paris

La maladie coronaire du greffé cardiaque est responsable du plus grand nombre des décès au-delà de la première année après l’opération. Si l’agression immunologique a été la première suspectée, l’hypercholestérolémie favorisée par les corticoïdes et le traitement par la ciclosporine, l’insulinorésistance favorisée par l’immunodépression jouent un rôle important. Deux essais thérapeutiques de prévention primaire de la maladie coronaire du greffé cardiaque avec une statine ont montré des résultats très favorables sur la survie, avec une tolérance identique aux autres agents hypolipémiants (fibrates, probucol), pourvu que les interactions complexes de la ciclosporine avec les médicaments inhibant le cytochrome P450 (diltiazem, kétoconazole) soient bien connues. La prise en charge du traitement de la maladie coronaire des patients greffés cardiaques est basée sur les images coronarographiques et non sur l’évaluation de l’ischémie myocardique. Le traitement peut être médical, ou utiliser les techniques de cardiologie interventionnelle, ou rarement faire appel à la chirurgie de pontage. L’angioplastie des lésions angiographiquement significatives est la méthode de référence, avec des résultats superposables à ceux obtenus dans la maladie athéroscléreuse classique. Avec le progrès attendu des nouveaux stents actifs, cette technique sera probablement adoptée par les angioplasticiens responsables de la prise en charge des greffés cardiaques.