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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Les plantations sylvo-pastorales en Tunisie présaharienne Volume 5, numéro 4, Décembre 1994

Auteurs
Institut des régions arides 6051 Nahal-Gabès, Tunisie, Institut des régions arides, 4119 Médenine, Tunisie Cnrs/Cefe L. Emberger, BP 5051 34033 Montpellier, France ROGER PONTANIER, Orstom BP 434 1004 El Menzeh Tunis, Tunisie
  • Page(s) : 265-75
  • Année de parution : 1994

Les situations foncières des parcours naturels, en Tunisie présaharienne, constituent une des principales contraintes pour la réussite de ces plantations. En effet, il n’est aisé d’intervenir que sur 6,5 % de la superficie des parcours de cette zone (parcours domaniaux). Sur les parcours collectifs et privés (93,5 %), ce ne sont que les terres marginales impropres aux cultures vivrières qui sont réservées aux plantations sylvo-pastorales. Cette situation foncière laisse apparaître que 61,9 % des plantations ont été réalisées sur des sols à couche meuble très peu à peu épaisse (< 60 cm) situés sur des substrats calcaires et gypseux (75 % de types de substrats plantés). La sécheresse climatique prononcée, dans cette zone, est accentuée par une sécheresse édaphique due à un mauvais choix des situations édaphiques. Ce choix est imposé par le statut foncier des parcours. La conjugaison de la sécheresse climatique et de la sécheresse édaphique a une conséquence plus ou moins marquée sur la réussite, la croissance et le développement des espèces utilisées dans ces périmètres. Certaines espèces pouvaient être considérées comme donnant satisfaction dans certaines régions écologiques de le Tunisie présaharienne. Cependant, leur réussite et leur croissance restent tributaires d’un choix adéquat de situations édaphiques les plus favorables qui se caractérisent par une certaine potentialité biologique.