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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Le suivi de l’érosion pluviale et hydrique au Burkina Faso. Utilisation d’un modèle cartographique Volume 11, numéro 3, Septembre 2000

Auteurs
CIRAD TA 60/15, 34398 Montpellier Cedex 5, France.
  • Page(s) : 163-9
  • Année de parution : 2000

Le modèle cartographique proposé fournit aux décideurs un aperçu qualitatif de l’érosion au niveau d’un pays, le Burkina Faso. Les paramètres de la formule de Wischmeier ont permis de sélectionner les données et les cartes qui les visualisent. Le document cartographique de base a été établi à partir de cartes : pédologique (susceptibilité des sols à l’érosion), administrative (données statistiques), usages et occupation du sol (données spatialisées) ; ces cartes, après numérisation en mode vecteur, ont été croisées sous Arc/Info ; certains contours ont été simplifiés. La carte des zones équiproblématiques est constituée de polygones qui délimitent des secteurs présentant des caractéristiques identiques et décrivant le milieu agricole burkinabè. La concaténation a conservé les informations relatives aux cartes de base l’établissement de la base des données qui documente les polygones en tient compte (susceptibilité des sols à l’érosion, usage des sols...). Les polygones ont été renseignés directement en ce qui concerne l’agressivité des pluies. Les données humaines constituent la dimension temporelle du modèle et ont été limitées à la densité de population et à la charge en animaux. Un classement hiérarchisé a été utilisé pour chaque paramètre. La modélisation est effectuée dans le domaine des attributs. La formule de Wischemeier inadaptée aux sols battants n’a pas été utilisée. L’année 1985 a servi à étalonner une formule simple additionnant après pondération les valeurs de classes des paramètres ; l’indice obtenu (érosion hydrique) est seuillé en classes. Une carte de la dégradation des terres au Burkina Faso et la connaissance des problèmes d’érosion affectant le pays ont été utiles pour l’étalonnage. Un essai de projection pour 1995 a été testé en fonction des données statistiques qui évoluent dans le temps (population et cheptel) ; un paramètre supplémentaire, la réponse des paysans, expliqué par le pourcentage de superficies ayant des aménagements anti-érosifs a été proposé mais il nécessite un calibrage et une validation sur le terrain. Ce modèle cartographique a pour vocation principale de présenter aux décideurs, sous forme cartographique à un instant, un état qualitatif de l’érosion pluviale et hydrique au niveau d’un pays.