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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Estimation du transport solide dans le bassin-versant de l’oued Haddad (Nord-Ouest algérien) Volume 15, numéro 4, OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2004

Auteurs
Université des sciences et de la technologie d’Oran, Faculté de génie civil et d’architecture, Département d’hydraulique, Laboratoire Eau – Environnement. El M’naouar, BP 1505, Oran 31000, Algérie, Laboratoire Eau, roche et plante, Centre universitaire de Khemis Miliana, 44225 Khemis Miliana, Algérie

L’envasement et le transport solide constituent, par leur importance, un problème majeur en Algérie (dégradation des sols agricoles, alluvionnement des retenues). Les études d’aménagement hydrotechnique butent très souvent sur le problème du manque ou du nombre réduit de données relatives au transport solide. De nombreux chercheurs ont travaillé pour palier ce problème en utilisant deux approches différentes. Dans la première, des modèles généraux (nombreux bassins-versants) ont été développés pour estimer le transport solide au niveau d’un site dépourvu de station de mesure. Pour la seconde, des modèles spécifiques aux bassins étudiés ont été mis au point. Ces derniers servent à combler les lacunes des mesures et à étendre la série existante en fonction du débit liquide souvent mesuré. Le travail présenté s’inscrit dans la seconde catégorie de modèles. Le bassin-versant de l’oued Haddad, l’un des affluents de l’oued Mina, contribue à l’envasement du barrage d’Es - Saâda sur l’oued Mina [1]. La compréhension du phénomène du transport solide aidera les gestionnaires de barrages à minimiser le problème de l’alluvionnement. L’approche méthodologique adoptée consiste à rechercher un modèle régressif pouvant expliquer le débit solide par le débit liquide mesuré au niveau de la station de Sidi Abdelakader El Djillali, en étudiant cette relation à différentes échelles : annuelles, saisonnières, mensuelles et journalières pour trouver la meilleure relation représentative du phénomène. L’ensemble des données disponibles couvre les années 1973/1974 à 1994/1995, soit 22 années. Les résultats montrent que le modèle puissance explique la plus grande partie de la variance (plus de 70 % de la variance). Les modèles obtenus à l’échelle journalière et instantanée (regroupés par mois) ont donné le meilleur coefficient de corrélation. Le débit liquide explique, à ces échelles, la variation du débit solide dans le temps. Aussi, compte tenu de la disponibilité des données à l’échelle journalière, le transport solide a été évalué en utilisant le modèle ainsi obtenu à cette échelle. Ce résultat confirme ceux trouvés par différents chercheurs en Algérie et au Maroc.