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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Bilan critique du barrage vert en Algérie Volume 6, numéro 3, Septembre 1995

Auteur
Unité de recherches sur les zones arides, Centre de recherches scientifiques et techniques sur les régions arides, BP 119, Alger-Gare, 16000 Alger, Algérie
  • Page(s) : 247-55
  • Année de parution : 1995

Afin de lutter contre la désertification, vers les années 70, fut lancé en Algérie le programme du barrage vert qui consiste en une bande boisée de 1200 kilomètres de long sur 20 kilomètres de large. L’examen du bilan de vingt années d’efforts montre que l’on est en deçà des espoirs puisque, sur les 160 000 hectares de plantations prévus, seuls 120 000 hectares ont été réalisés, le taux de réussite n’étant que de 42 %. Les aspects techniques et les données socio-économiques de la zone expliquent ces résultats. En 1982, l’arrivée de jeunes appelés universitaires (forestiers, pastoralistes, etc.) donna une impulsion nouvelle aux travaux de reboisement. Malheureusement quelques années plus tard, au moment où la conception du projet prenait une nouvelle orientation, l’armée se retira, laissant derrière elle des plantations fragiles qu’il fallait impérativement protéger du pâturage, des coupes et des incendies. La loi de 1983 relative à l’accession à la propriété foncière en zone semi-aride ne facilitait pas la tâche. De même qu’il est urgent de faire un bilan scientifique de toute l’œuvre pour ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé et, surtout, afin de résorber le chômage, le Conseil des ministres du mois d’octobre 1994 a décidé la reprise des travaux du barrage vert.