Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé
MENUMaîtrise de l’infection du site opératoire de césarienne Volume 21, numéro 4, Octobre-Novembre-Décembre 2011
Illustrations
- Mots-clés : césarienne, gynécologie-obstétrique, hygiène, prophylaxie
- DOI : 10.1684/san.2011.0276
- Page(s) : 205-8
- Année de parution : 2011
En 1998, l’isolement d’un staphylocoque doré résistant à la méthiciline (SARM), lors d’un prélèvement pour infection de site opératoire (ISO) postcésarienne, nous a amenés à faire appel à l’équipe d’hygiène hospitalière. Une enquête d’incidence rétrospective sur 24 dossiers de césarienne a montré un taux d’ISO de 24 %. Ces chiffres anormalement élevés ont conduit à la mise en place d’un audit des pratiques d’hygiène lors des césariennes. But : réduire l’incidence de l’ISO des césariennes au CHG de Dreux. Matériel et méthodes : de 1999 à 2005, la méthodologie utilisée pour la surveillance des ISO est celle du CCLIN Ouest et des référentiels de l’Anaes et CDC Atlanta. Les données sont analysées par Epi Info 6. Une analyse rétrospective des résultats a été réalisée. Résultats : 1972 dossiers de césariennes ont été analysés sur une période de six ans. De 24 % en 1999, le taux d’ISO chute à 7,4 % en 2000 ; à partir de 2003, le taux se stabilise aux alentours de 2,6 % jusqu’en 2005. Plus de 70 % des patientes sont revues en postopératoire avant le quinzième jour. Conclusion : une étroite collaboration entre les services de gynécologie obstétrique et d’hygiène hospitalière a permis une chute spectaculaire à 2,6 % des ISO. Ce chiffre stable depuis trois ans est comparable aux données nationales du RAISIN. Ces actions furent reconduites en 2006.