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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Gestion des déchets biomédicaux (DBM) au Centre hospitalier régional (CHR) de Ziguinchor Volume 13, numéro 3, Juillet 2003

Auteurs
Service de médecine préventive et santé publique, Faculté de médecine, de pharmacie et d‘odontologie, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal <pndiayeised.sn; pndiayetulane.edu>. Institut de santé et développement (ISED), Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal. Service de gynécologie‐obstétrique, Centre hospitalier régional (CHR) de Ziguinchor, BP 7 Sénégal

Pour améliorer la salubrité de l‘environnement hospitalier au bénéfice des populations, une étude sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) a été menée au centre hospitalier régional (CHR) de Ziguinchor du 1 er au 15 mars 2000. Au niveau du CHR, l‘incinérateur a cessé de fonctionner depuis 1993. Les problèmes de gestion des DBM ont été observés à tous les niveaux. Pendant la phase de collecte, il n‘y a pas d‘identification ni de tri. Les poubelles sont exposées un peu partout. Les manœuvres, à défaut de porter les poubelles sur le dos ou la tête, utilisent une table roulante. Les déchets aboutissent dans une crevasse peu profonde à ciel ouvert où ils sont périodiquement brûlés. La collecte, le stockage et le transport se font sans aucun moyen de protection (gants, bottes, masques, tabliers, etc.). Les déterminants essentiels de cette mauvaise gestion seraient l‘insuffisance de moyens financiers et de formation des agents chargés du nettoiement, l‘inconscience du personnel, et l‘utilisation de pratiques non standardisées, par manque de programme. Désormais, la gestion des DBM au CHR de Ziguinchor doit être correcte. L‘utilisation de matériel de protection doit être systématique. Il doit en être de même pour la décontamination de tous les objets usagés, l‘identification et le tri à la source, la récupération et la valorisation de tous les objets recelant une utilité, et l‘entreposage correct des DBM. Le transport doit se faire sous haute sécurité, du lieu d‘entreposage vers le lieu d‘élimination. L‘enfouissement sanitaire a été choisi comme méthode d‘élimination des DBM dans le contexte actuel du CHR. Un programme annuel a été proposé dans ce sens. Les stratégies d‘approche sont la formation et l‘information, la motivation, l‘équipement, la supervision et l‘évaluation. L‘exécution de ce programme requiert un budget de 5 423 454 francs CFA répartis entre la formation (22 %), l‘équipement (40 %), la construction de la fosse et le suivi (38 %). Les tâches sont réparties entre un médecin de santé publique, les responsables d‘unités de soins, et les agents préposés au nettoiement. Le suivi se fera essentiellement par trois supervisions trimestrielles au troisième, sixième et neuvième mois et par une évaluation à la fin du programme. L‘impact sera apprécié par la disparition des dépôts sauvages grâce à l‘élimination effective de tous les DBM dans la fosse d‘enfouissement sanitaire du CHR de Ziguinchor.