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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Suivi du prématuré et de sa famille : modalités de dépistage et de rééducation Volume 3, numéro 4, Juillet - Août 2000

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On le sait, naître prématuré est une situation à risque, en particulier neurologique [1]. De nombreux moyens médico techniques sont mis en place pour que ces accidents de la naissance laissent un minimum de séquelles à long terme. Néanmoins, malgré les techniques neuroradiologiques et neurophysiologiques sophistiquées (EEG, ETF, IRM, PEA, otoémissions) employées pour évaluer le plus précocement possible le risque de survenue de séquelles neurologiques et sensorielles chez les nouveau-nés prématurés, dans bien des cas c’est uniquement la surveillance clinique à long terme qui permettra pour chaque enfant de préciser l’existence, le type, et la gravité des séquelles [2]. C’est en fonction de cette évaluation clinique que seront mises en place une guidance ou une rééducation. Si les séquelles motrices à type d’infirmité motrice cérébrale (IMC), et en particulier de diplégie, triplégie et quadriplégie spastique, sont assez bien connues et font l’objet d’une rééducation kinésithérapique régulière, le plus souvent, dès le deuxième semestre de la vie, d’autres troubles peuvent se rencontrer et nécessitent d’être reconnus précocement pour mettre en place un suivi adapté (troubles du comportement, retard de parole, dyspraxie, agnosie). Ainsi, tout grand prématuré, même s’il paraît indemne de trouble, devra être suivi attentivement jusqu’à la fin du cours préparatoire (7 ans révolus). En effet, certains troubles neuropsychologiques n’apparaissent que lorsque l’enfant met en place de nouvelles acquisitions correspondant à la maturation d’un certain nombre de fonctions cérébrales (graphisme, lecture, écriture) [3].