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Médecine et Santé Tropicales

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Numération leucocytaire et densité parasitaire dans le paludisme simple chez les enfants âgés de 6 mois à 5 ans en milieu urbain au Togo Volume 23, numéro 4, Octobre-Novembre-Décembre 2013

Auteurs
Faculté mixte de médecine et de pharmacie, université de Lomé, boulevard Eyadema, BP 1515 Lomé, Togo, Institut national d’hygiène, BP 1396, Lomé, Togo, Programme national de lutte contre le paludisme, Lomé, Togo, CHU Tokoin, BP 57, service de pédiatrie, université de Lomé, Lomé, Togo

Une utilisation rationnelle des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine au Togo implique une confirmation biologique des cas de fièvre suspects de paludisme, qui tienne compte de la valeur de la parasitémie. Cette étude avait pour but de déterminer l’influence du nombre de leucocytes sur la détermination de la densité parasitaire lors de l’accès palustre simple à Plasmodium falciparum chez l’enfant âgé de moins de 5 ans au Togo. Il s’agissait d’une étude transversale menée dans quatre centres de pédiatrie sur une population de 267 enfants chez qui étaient réalisés la goutte épaisse et le frottis sanguin pour le diagnostic du paludisme, ainsi que la numération des leucocytes par un analyseur d’hématologie. La densité parasitaire calculée à partir du nombre de leucocytes obtenu à l’analyseur (DPR) et celle estimée avec un nombre moyen de 8 000 leucocytes par microlitre (DP8000) ont été comparées avec le test de rang de Wilcoxon pour des paires de série. L’âge médian était de 35 mois, étendue interquartile (EIQ) de [24-48] avec un sex-ratio H/F de 1,32. Le nombre médian de leucocytes était de 8 300 cellules/μL de sang avec des extrêmes de 1 300 et 24 900 cellules/μL. La médiane de la parasitémie calculée avec le nombre réel de leucocytes (DPR), qui était de 35 714 trophozoïtes/μL (extrêmes : 139 et 248 860 trophozoïtes/μL), n’était pas statistiquement différente de celle estimée avec le coefficient 8 000 (DP8000), qui était de 33 125 trophozoïtes/μL (extrêmes : 115 et 322 181 trophozoïtes/μL).

Les résultats de notre étude ont montré que l’utilisation du coefficient 8 000 n’entraînait pas de biais significatif dans l’estimation de la densité parasitaire chez les enfants âgés de 6 à 59 mois.