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Médecine thérapeutique

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Dépression et maladies coronariennes Volume 12, numéro 2, Mars-Avril 2006

Auteurs
Service hospitalo-universitaire de psychiatrie et psychologie médicale, Faculté de médecine et Hôpitaux, BP 587, 86021 Poitiers

Des facteurs psychologiques ont longtemps été suspectés comme pouvant intervenir dans la genèse ou la complication des maladies cardiovasculaires. Que ce soit par des concepts tels que le comportement de type A, l’hostilité, la dépression, l’anxiété ou encore certains évènements de vie, l’impact des affects dits « négatifs » est de plus en en plus étudié. D’abord en tant que facteurs de risque de développer une maladie cardiovasculaire, puis en tant que facteurs de risque de mortalité ou de morbidité, une fois l’atteinte cardiaque constituée. Les mécanismes physiopathologiques suspectés sont multiples (réactivité plaquettaire, altération du tonus cardiaque autonome, processus inflammatoire) et non encore totalement élucidés. Mais si ces données sont de plus en plus connues, il n’en demeure pas moins que la reconnaissance d’éventuelles dépressions en service de médecine n’est pas toujours aisée, souvent méconnue à la fois du patient et de son médecin. Par ailleurs, même reconnue, le traitement de la dépression chez le patient cardiaque apparaît plus problématique que présupposé. Néanmoins, une prise en charge spécialisée peut permettre au patient d’améliorer tant sa thymie dépressive que sa qualité de vie.