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Pression pulsée et risque cardiovasculaire - Un facteur de risque cardiovasculaire indépendant chez l'hypertendu Volume 3, numéro 9, Novembre 2007

Auteur
Service de gériatrie CHU de Nancy, Hôpital de Brabois

Au début des années 70, le Harrison's Principles of Internal Medicine affirmait encore que « l'hypertension systolique en présence d'une pression artérielle diastolique normale ou basse est rarement considérée comme responsable d'une atteinte d'organe ». En effet, avec l'âge, on assiste à une augmentation progressive de la pression artérielle systolique (PAS) et de la pression pulsée (PP=PAS-PAD), attribuable en grande partie à une élévation de la rigidité artérielle [1-3]. Il est maintenant clairement établi que les PAS et PP elles-mêmes sont des facteurs de risque cardiovasculaire très importants. Des études récentes ont montré que l'élévation des PAS et PP chez la personne âgée est un facteur majeur de diminution de l'espérance de vie [4, 5]. Au cours des années 90, plusieurs études ont montré un bénéfice majeur du traitement de l'HTA (systolique pure ou systolique-diastolique) des sujets âgés sur les risques d'AVC, d'infarctus et d'insuffisance cardiaque [6, 7]. L'ampleur du bénéfice potentiel et le nombre de personnes concernées font du traitement de l'HTA une des grandes priorités de la prévention cardiovasculaire, notamment chez le sujet âgé.