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Migraine et grossesse Volume 4, numéro 7, Septembre 2008

Auteurs

Mini-revue de la littérature par 3 auteurs américains sur cette pathologie fréquente chez la femme.

La fréquence de la migraine tend à diminuer substantiellement durant la grossesse, notamment après le 1er trimestre (celui-ci est parfois l'occasion d'une recrudescence des crises). Il n'a jamais été démontré que la migraine affecte la fertilité féminine, et les associations parfois décrites entre la migraine et diverses pathologies ou anomalies de la grossesse restent incertaines faute de données contrôlées. Les médicaments préventifs usuels ­ propranolol excepté ­ ne sont pas recommandés et doivent être arrêtés. Le paracétamol est parfois inefficace sur la crise, où opioïdes et anti-émétiques apparaissent comme le traitement de choix.

Goadsby PJ, Goldberg J, Silberstein SD. Migraine in pregnancy. BMJ. 2008;336:1502-4.

Les questions que se pose la rédaction !

* Comme le rapportent les auteurs, la relative « stabilité hormonale » durant la grossesse est souvent considérée comme responsable de l'amélioration des migraines, mais nous n'en connaissons pas vraiment le mécanisme...

* Les possibilités de prise en charge thérapeutique sont pour le moins limitées. Si pour les auteurs, le sumatriptan injectable reste le médicament de choix d'une forte migraine durant la grossesse ou l'allaitement, en l'absence de ses contreindications spécifiques, l'AMM française précise « si le bénéfice attendu pour la mère est supérieur aux risques possibles pour le fœtus » (aucun risque n'a été démontré chez l'animal et les études humaines ne permettent pas de conclure).