JLE

Médecine

MENU

Homéopathie et placebo (de Hahnemann à l’EBM) Volume 14, numéro 9, Novembre 2018

Auteur
Hématologue, Pr. émérite de Thérapeutique
UFR SMBH de Bobigny
* Tirés à part

Une polémique, qui prend de l’ampleur dans les médias nationaux, est née concernant l’homéopathie après une prise de position solennelle de la réunion des académies des sciences européennes, relayée par l’académie de médecine française, et dans l’attente d’une décision ministérielle qui semblerait aller dans le même sens. L’EASAC (Conseil des académies des sciences de l’Union européenne, ainsi que de la Suisse et la Norvège) a proclamé [1] : « Il n’existe pour aucune maladie, aucune preuve scientifiquement établie et reproductible de l’efficacité des produits homéopathiques. En outre, l’homéopathie peut avoir un effet nocif en retardant la consultation d’un médecin ou en dissuadant le patient de rechercher les soins médicaux appropriés ». Les attendus de l’organisation européenne soulignaient le fait que l’homéopathie, dont les adeptes convaincus sont nombreux en Europe, notamment en France, n’avait en définitive qu’un effet de placebo, ce qui a excité l’ire d’un certain nombre de commentateurs, ignorant ce que cela signifie. Nous nous proposons ici de faire une mise au point sur l’histoire de l’invention de l’homéopathie, les bases de cette méthode, les études qui ont cherché à l’évaluer avant de rappeler en quoi elle a pu être qualifiée de « bon placebo ».

Licence Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International