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Fibrillation auriculaire : quelles priorités en 2010 ? Risque thromboembolique ­ Morbimortalité cardiaque Volume 6, numéro 4, Avril 2010

Auteurs
Société Française de Documentation et de Recherche en Médecine Générale

Des données factuelles de mieux en mieux établies depuis les années 2000 ont permis l'élaboration des recommandations des sociétés cardiologiques américaines et européennes en 2001 puis 2006 [1]. L'approche générale d'une fibrillation auriculaire de découverte récente varie selon son caractère paroxystique ou persistant. En fait, dans les deux situations, deux données doivent être prises en compte. Le problème du rythme cardiaque et des troubles dont il est responsable est le premier qui semble s'imposer, avec deux possibilités : en priorité contrôler la fréquence cardiaque, secondairement tenter de rétablir et/ou maintenir le rythme sinusal, quelles que soient les méthodes envisagées1. Les données de ces dernières années ont montré l'équivalence de ces alternatives en termes de morbidité et de mortalité dans de nombreuses situations. Le deuxième problème, non moins important, est celui du risque thromboembolique, notamment d'AVC, lié au trouble rythmique et donc de la mise en oeuvre ou non d'un traitement anticoagulant préventif. Les données récentes ont permis une stratification du risque d'AVC à travers le score CHADS2 (Cardiac Failure, Hypertension, Age, Diabetes, Stroke) qui simplifie pour le clinicien la décision d'anticoaguler ou non, et l'explication à donner au patient pour partager cette décision. La commercialisation de nouveaux anticoagulants oraux, plus simples à utiliser, peut être le troisième changement majeur des prochaines années, mais n'est à ce jour qu'une hypothèse de travail, au demeurant onéreuse.