JLE

Médecine

MENU

Erreur médicale : De la seconde victime au premier acteur Volume 8, numéro 7, Septembre 2012

Auteur

Pour le médecin façonné par le Primum non nocere, l’implication dans un dommage associé aux soins est toujours pénible, traumatisante et largement stigmatisée et sanctionnée, ce qui en fait la « seconde victime » de l’erreur médicale. Au-delà de ses conséquences directes, l’erreur a un impact en termes de changements de pratiques et de détresse du professionnel (notamment la crainte de la plainte et du procès). Le recours juridique aux experts est légitime mais il fausse les données s’il ne s’appuie pas sur l’analyse d’un expert exerçant au quotidien la discipline du médecin mis en cause. L’erreur est humaine et sa gestion aussi. Le reconnaître permettra aux soignants de redevenir non plus secondes victimes, mais bien premiers acteurs.