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Traitement de l’embolie pulmonaire Volume 3, numéro 5, Septembre-Octobre 2007

Auteurs
Service de pneumologie et soins intensifs, Hôpital européen Georges-Pompidou, Faculté de médecine Paris-Descartes, Paris

Le traitement curatif de l’embolie pulmonaire repose sur la prescription d’anticoagulants. Son objectif est double : éviter l’extension des thrombus et prévenir les récidives. L’objectif de cet article est d’analyser les recommandations actuelles sur le traitement curatif de la maladie thromboembolique veineuse à partir d’une revue de la littérature. Il est maintenant clairement établi que les héparines de bas poids moléculaire sont au moins aussi sûres et efficaces que l’héparine non fractionnée dans le traitement initial des phlébites associées ou non à une embolie pulmonaire. Le traitement d’entretien repose sur les antivitamines K qui demeurent les seuls anticoagulants oraux disponibles. La durée optimale du traitement anticoagulant reste mal définie. Elle tend à être de plus en plus individualisée en fonction des facteurs connus de récidive et des facteurs de risque d’hémorragie pour un malade donné. Elle peut être réduite à 3 mois en cas de facteur de risque temporaire (par exemple la chirurgie) mais doit être étendue à au moins 6 mois en l’absence de facteur de risque identifié. Elle est enfin indéfinie en cas de récidive ou en cas de persistance d’un facteur de risque, notamment en cas de cancer où les héparines de bas poids moléculaire sont plus efficaces. La thérapeutique de la maladie thromboembolique veineuse a donc sensiblement évolué ces dix dernières années et tend vers une simplification de la prise en charge.