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L'Information Psychiatrique

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Les processus communicationnels dans les représentations sociales de la santé mentale Volume 83, numéro 10, décembre 2007

Auteur
Maître de conférence en science de l’information et de la communication à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, psychologue clinicienne, Ex DRH d’un groupe d’établissements de santé, chercheur au laboratoire I3M de Nice-Toulon et au Ceric de Montpellier.

La sécurité que donne l’incessant remaillage représentationnel, la nécessité pour chaque acteur d’emprunter toujours le même code, ce sont cette « intention » des acteurs ou la « guidance » (ou tyrannie !) des représentations qu’il paraît utile et intéressant d’étudier dans le cas de la stigmatisation de la maladie mentale, de même que son corollaire, le danger de changer un système dont l’équilibre tient, même si cela est aux dépens d’une partie des acteurs. Le système des représentations contient la résistance au changement envers et contre la connaissance et l’information scientifiques. L’enquête de l’OMS montre bien la mécanique de l’exclusion qui renvoie par degré de « déséquilibre » perçu de plus en plus à la famille qui se dit prête à garder un membre de sa famille. Appréhender les représentations sociales de la santé mentale comme processus communicationnel, c’est intégrer chacun des acteurs à l’intérieur du système responsable d’attitude d’exclusion. Ce point de vue systémique hérité de l’école de Palo Alto, repris et développé récemment par Alex Mucchielli, met l’accent sur l’importance du processus de contextualisation dans lequel nous replaçons les effets des changements de regard, celui de la reconnaissance institutionnelle, celui des médias, celui affectif sur le modèle de la famille. Les configurations communicationnelles, à la faveur des changements de ces regards, retentissent sur la stigmatisation et les attitudes qu’elle associe.