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L'Information Psychiatrique

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Clinique, éthique et engagement démocratique Volume 91, numéro 2, Février 2015

Auteur
Psychiatre d’exercice privé et psychanalyste, 5, boulevard de Verdun, 86000 Poitiers
* Tirés à part

Deux expériences professionnelles m’ont amené à recevoir des immigrés « sans papier » : le soutien médical à une grève de la faim, et des rencontres initiées par la demande de rédaction de certificats en vue de l’obtention d’un titre de séjour pour étrangers malades. La préfecture m’apparut souvent comme un organe de cette xénophobie devenue officielle au plus haut niveau de l’État ; c’est le discours dominant étatique qui a changé ces dernières années. Aucun psychiatre ne peut échapper aux conséquences des évolutions institutionnelles et étatiques, car il est repéré comme participant de l’État par certaines populations marginalisées. Or, l’État n’ambitionne plus d’être « social », ce qui crée une exigence de vigilance éthique renouvelée pour notre profession.