JLE

Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

MENU

Syndrome de désadaptation psychomotrice Volume 12, numéro 1, Mars 2014

Tableaux

Auteurs
1 Service de médecine interne gériatrie, Hôpital de Champmaillot, CHU, Dijon, France
2 Inserm U1093, Motricité-plasticité : performance, dysfonctionnement, vieillissement et technologies d’optimisation, Université de Bourgogne, Dijon, France
3 Ehpad, Hôpital de Champmaillot, CHU, Dijon, France
* Tirés à part

Le syndrome de désadaptation psychomotrice (SDPM) fut décrit pour la première fois par l’école dijonnaise il y a plus de 25 ans sous la dénomination de « syndrome de régression psychomotrice ». Si la description clinique initiale est restée la même, des avancées ont été réalisées à la fois sur sa physiopathologie et sa thérapeutique, d’où son changement d’appellation en SDPM dès la fin des années 1990. Au début des années 2000, un autre nom est apparu pour désigner cette entité, le « syndrome de dysfonctionnement sous-cortico-frontal ». Le SDPM représente une décompensation de la fonction posturale, de la marche et des automatismes psychomoteurs, secondaire à une altération de la programmation posturo-motrice suite à une détérioration des structures sous-cortico-frontales. Il associe rétropulsion, altérations de la marche, anomalies neurologiques (akinésie, hypertonie oppositionnelle, diminution des réactions d’adaptation posturale et/ou parachutes) et troubles psycho-comportementaux (phobie de la verticalisation et de la marche dans la forme aiguë ; bradyphrénie, aboulie et démotivation dans sa forme chronique). L’apparition du SDPM est liée à la conjonction de 3 facteurs impliqués dans la diminution des réserves fonctionnelles motrices par le biais d’une altération des structures sous-cortico-frontales : vieillissement, pathologies chroniques et facteurs aigus organiques ou fonctionnels. La prise en soin du SDPM doit être pluriprofessionnelle, médicale, motrice et psychologique.