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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Prise de position de la Société française de gériatrie et gérontologie sur le concept d’intégration : texte intégral Deuxième partie Volume 12, numéro 2, Juin 2014

Auteurs
1 Université de Rennes 1, Faculté de médecine, Centre hospitalier universitaire de Rennes ; Centre de recherche sur l’action politique en Europe, UMR 6051, Rennes, France
2 Fondation nationale de gérontologie, Paris, France
3 Service de gériatrie, Centre hospitalier, Mulhouse, France
4 ARS Languedoc-Roussillon, Montpellier, France
5 Service de gériatrie, Centre hospitalier universitaire, Montpellier, France
6 École des hautes études en santé publique, Rennes, Sorbonne Paris Cité, équipe Management des organisations en santé (MOS), France
7 Délégation générale de la SFGG, Suresnes, France
8 Fondation Condé, Chantilly, France
9 Service de gériatrie, APHP, Hôpital Sainte Périne, Paris, France
* Tirés à part

Le concept d’intégration des soins et des services, bien que datant des années 1990 n’est que récemment apparu dans les politiques publiques en France. Afin de clarifier le concept et son adaptation à la réalité du système de soins et de services français, la Société française de gériatrie et de gérontologie a mandaté un groupe de travail interdisciplinaire. Les travaux de ce groupe sont synthétisés selon trois axes : la définition de l’intégration, les objectifs poursuivis par cette orientation organisationnelle et les moyens à mettre en œuvre. Il se dégage de l’analyse de la littérature que l’intégration est un processus qui vise à dépasser les frontières de la fragmentation des systèmes de services répondant à des populations en situation de vulnérabilité. Ce processus nécessite une réflexion multi-niveau notamment sur la façon dont les politiques publiques et les systèmes de financement doivent être modifiés. Ainsi, à tous les niveaux concernés, doit se développer un partage de processus, d’outils, de moyens, de finances, d’actions et de retour sur ces actions. C’est ce partage qui est la preuve de l’évolution vers l’intégration. Dans cette seconde partie, les auteurs développent les arguments qui pourraient pousser les aidants professionnels et non-professionnels à se saisir de l’intégration comme une réponse à leurs aspirations. Les perspectives des décideurs politiques sont également analysées. Dans la mesure où l’intégration comporte un composant humain dont une des expressions est la gestion de cas, les relations entre intégration et gestion de cas sont clarifiées. Enfin les leçons des expériences nationales et internationales sont examinées. Il en ressort que l’intégration nécessite d’être accompagnée par un pilote local. Les expérimentations récentes montrent qu’il est possible d’initier la dynamique intégrative en France et ainsi de l’inscrire dans le mouvement international d’adaptation de nos systèmes de santé aux nouveaux enjeux.