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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Glioblastome chez la personne âgée Volume 9, numéro 1, Mars 2011

Auteurs
Service de neurologie Mazarin, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris

L’incidence des gliomes malins est en augmentation dans la population âgée. Malheureusement, le grand âge constitue un facteur pronostique particulièrement péjoratif dans les gliomes, d’où l’attitude thérapeutique défaitiste qui a longtemps prévalu dans cette tranche d’âge. Cette attitude vient d’être remise en cause par la récente démonstration, dans le cadre d’études prospectives randomisées, d’un bénéfice certes modeste, mais réel, de la radiothérapie ainsi que de la validité d’un schéma d’irradiation accéléré chez les patients âgés de plus de 70 ans atteints de gliomes malins. La place de la chimiothérapie, seule ou administrée de façon concomitante à la radiothérapie est, quant à elle, toujours en cours d’évaluation dans cette population. L’état fonctionnel initial, la qualité de vie et les pathologies concomitantes ainsi que le souhait du patient et de son entourage demeurent bien évidemment des facteurs clés à prendre en compte avant toute décision. Le vieillissement constant de la population des pays industrialisés et, en conséquence, l’afflux croissant de patients âgés dans les services cliniques incitent à développer une recherche clinique dédiée chez cette population éduquée et exigeante.