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La variation spatiale du contenu pollinique de l’air : implications pour la gestion d’un réseau métrologique Volume 7, numéro 2, Mars-Avril 2008

Auteurs
Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), Chemin des Gardes, BP 8, 69610 Saint-Genis-l’Argentière, Association pour le contrôle et la préservation de l’air dans la région grenobloise (ASCOPARG), 44, avenue Marcelin Berthelot, 38100 Grenoble, SUP’AIR, 22, rue Nicolas Avit, BP 345, 38150 Salaise-sur-Sanne

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) est actuellement constitué de 70 capteurs de pollen de type Hirst, couvrant l’ensemble du territoire national. L’objectif de cet article est d’illustrer une approche statistique simple, permettant de caractériser la variation spatiale des propriétés polliniques. Les résultats présentés sont essentiellement discutés dans une perspective d’amélioration de la gestion du réseau métrologique. Cette étude pilote est limitée à une portion du réseau du RNSA (18 stations de mesure), à 8 taxons présentant un impact sanitaire avéré, et à une période de 3 ans (2003-2005). La première étape de l’approche a consisté à quantifier le degré de similarité entre les enregistrements polliniques de chaque paire de capteurs sur la base d’un indice original, baptisé « distance pollinique moyenne » (DPm), fondé sur la comparaison des séries temporelles de concentration. Une analyse de régression a montré que la DPm présentait une relation linéaire significative avec la distance séparant les sites. Afin de caractériser plus précisément la variation spatiale des propriétés polliniques, une analyse de regroupement a ensuite été réalisée en utilisant la DPm comme mesure de similarité. Il est alors apparu que les groupes de sites identifiés à partir de la similarité de leurs profils polliniques correspondaient à des zones géographiques distinctes, qui pouvaient être interprétées en tant que « bassins d’air » homogènes. Les résultats ainsi obtenus ont des implications importantes dans la perspective de la gestion du réseau métrologique, puisqu’ils constituent une base objective : i) pour choisir l’échelle spatiale la plus pertinente en vue de l’élaboration et de la diffusion de l’information allergo-pollinique ; ii) pour optimiser l’architecture du réseau.