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Environnement, Risques & Santé

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Impacts sanitaires potentiels de la gestion des déchets électriques et équipements électroniques : brève comparaison des connaissances dans les pays émergents et les pays occidentaux Volume 17, numéro 1, Janvier-Février 2018

Auteurs
1 Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
20, avenue du Grésillé
BP 90406 Angers Cedex 01
France
2 Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
27, rue Louis Vicat
75015 Paris
France
* Tirés à part

Une étude bibliographique a été menée afin d’apporter des éléments de connaissance sur les émissions et les impacts sanitaires potentiels des sites de traitement des déchets électriques et équipements électroniques (DEEE) dans les pays en développement et les pays occidentaux. Cette étude a été faite à partir de revues bibliographiques pour les sites des pays émergents et à partir des publications sources pour les pays occidentaux. Les DEEE sont des déchets en continuelle augmentation. Ils contiennent de nombreuses substances dangereuses comme des métaux lourds et des composés halogénés. De manière générale, les conditions de traitement des DEEE sont plus mauvaises pour l’environnement, les travailleurs des ateliers de recyclage ou leurs riverains dans les pays émergents que dans les pays occidentaux. De nombreuses études épidémiologiques ont montré les effets délétères du traitement des DEEE dans les pays émergents ainsi que des contaminations de l’environnement à proximité des ateliers de traitement ou d’élimination. De telles études sont plus rares dans les pays occidentaux. Celles existantes montrent des expositions possibles au-delà des seuils réglementaires professionnels. Toutefois, des méthodes de ventilation et des protocoles de démontage adaptés peuvent aider à facilement passer en dessous des seuils d’exposition observés. Par ailleurs, la dispersion environnementale de contaminants est aussi possible mais peu renseignée.

Les mesures environnementales peuvent être obtenues par deux biais : 1/ les analyses conduites dans le cadre des installations classées pour la protection de l’environnement. Cependant, ce travail est faisable, mais lourd en temps, car les sites sont nombreux (plus de 600) ; 2/ les études de recherche, de métrologie. Ainsi, afin de mieux connaître les émissions des sites de traitement des DEEE, notamment ceux mettant en œuvre le broyage des DEEE, il est proposé que les suivis se portent sur : les poussières, a minima le brome (Br), le cadmium (Cd), le cuivre (Cu), le plomb (Pb), l’yttrium (Y) et le barium (Ba), ainsi que les retardateurs de flamme.

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