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Bulletin du Cancer

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Technique du ganglion sentinelle appliquée aux cancers de l’utérus : étude préliminaire Volume 91, numéro 4, Avril 2004

Auteurs
Service de chirurgie gynécologique et oncologique Service d’anatomie pathologique Département de physiologie et radio‐isotopes Hôpital européen Georges‐Pompidou, Assistance Publique‐Hôpitaux de Paris, 20, rue Leblanc, 75015 Paris

La technique du ganglion sentinelle (GS) a été proposée dans les cancers de l’utérus afin d’optimiser le diagnostic des métastases et des micrométastases lymphatiques dans les stades précoces. Ont été incluses des patientes ayant un cancer utérin à un stade précoce : 8 cancers invasifs du col et 15 cancers de l’endomètre. Toutes ont eu une lymphoscintigraphie préopératoire et 19 patientes ont eu une cœlioscopie. La détection peropératoire des GS a été réalisée après injection cervicale de colorant bleu et à l’aide d’une sonde de détection gamma à main. Les ganglions non sentinelles ont été retirés et adressés séparément en anatomopathologie. La lymphoscintigraphie a été positive pour 6 cancers du col (75 %) et 13 cancers de l’endomètre (86,6 %), montrant chez 5 patientes des GS extra‐iliaques. Au moins un GS a été identifié en peropératoire pour 6 cancers du col et pour 14 cancers de l’endomètre. Le taux de détection a été plus élevé avec la méthode isotopique. La plupart des GS étaient ilio‐obturateurs. Quatre patientes ayant un cancer de l’endomètre avaient une extension lymphatique pelvienne, intéressant seulement le(s) GS dans chaque cas. Aucun cas de GS faux négatif n’a été noté. La biopsie du ganglion sentinelle semble réalisable pour les cancers du col et de l’endomètre. Cette technique pourrait éviter des curages étendus inutiles et permettrait une meilleure évaluation lymphatique. ▴