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Bulletin du Cancer

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Étude prospective de qualité des soins et de qualité de vie chez des patients cancéreux en phase palliative, en hospitalisation ou à domicile : analyse intermédiaire de l’étude Trapado Volume 93, numéro 2, Février 2006

Auteurs
Equipe mobile de soins palliatifs, Centre Léon Bérard, 28, rue Laennec, 69373 Lyon Cedex 8, Coordination des soins à domicile, Centre Léon Bérard, Lyon, Unité de biostatistiques et d’évaluation des thérapeutiques, Centre Léon Bérard, Lyon, Hospitalisation à domicile, Soins et Santé, Caluire et Cuire, Unité de soins palliatifs, Hôpital des Charmettes, Villeurbanne, Unité de psycho-oncologie, Centre Léon Bérard, Lyon

Les attentes des patients cancéreux en fin de vie ainsi que l’impact de leur prise en charge sur leur entourage restent encore mal connus. Nous proposons les résultats préliminaires d’une étude prospective visant à évaluer la qualité des soins (QS), la qualité de vie (QV) et l’impact sur l’entourage (RE) chez des patients cancéreux en fin de vie et pris en charge selon leur propre choix soit en hospitalisation, soit à domicile. La QS est évaluée par le questionnaire STAS, la QV et les symptômes sont évalués par l’EORTC-QLC30, le questionnaire de Spielberger et une EVA douleur et le RE par le GHQ28 et un entretien semi-structuré, à J0, J15, J30 puis tous les mois jusqu’au décès. L’analyse intermédiaire porte sur 52 patients (100 prévus au total). Les choix des patients ont été domicile à 63 %, hôpital à 37 %. L’affectation réelle a été domicile 56 %, hôpital 44 %. Le lieu de décès est domicile 15 % et hôpital 85 %. L’étude de la QS montre que les deux symptômes les plus fréquents selon les soignants sont l’anxiété et la douleur, quelle que soit la cohorte. Il n’y a pas de différence entre les cohortes en termes d’information des patients et de communication. L’étude de QV et des symptômes retrouve une douleur fréquente (84 %) mais modérée (EVA moyenne à 2,5/10). En revanche, le symptôme le plus fréquent est la fatigue (100 %). Le score d’anxiété est plus élevé à l’hôpital qu’à domicile. De même, le RE (anxiété-insomnie, dysfonctionnement social et score global) est plus important en hospitalisation qu’à domicile. La recherche en soins palliatifs se heurte à des difficultés mais est faisable. Dans cette étude, les patients expriment en priorité un choix pour le domicile. Leur anxiété et le retentissement sur l’entourage semblent moindres à domicile. Pourtant, les réhospitalisations terminales sont fréquentes avec une grande majorité de décès à l’hôpital.