JLE

Bulletin du Cancer

MENU

Aspect technique de la détermination du statut KRAS dans le cancer colorectal et mise en place en France. Point de vue du biologiste Volume 96, numéro spécial 4, décembre 2009

Auteurs
Inserm, UMR-S775, 75006 Paris, France, Université Paris-Descartes, 75006 Paris, France, Hôpital Européen Georges-Pompidou, Service de biochimie, pôle de biologie, UF de pharmacogénétique et oncologie moléculaire, AP-HP, 75015 Paris, France

Le cetuximab (Erbitux ®) et le panitumumab (Vectibix ®) sont deux anti-EGFR dont la prescription est dans le cancer colorectal conditionnelle à l’absence d’une mutation KRAS au sein de la tumeur. La détermination du statut mutationnel somatique de KRAS est le premier test moléculaire prédictif validé dans une tumeur solide fréquente. Les plateformes de génétique somatique des tumeurs se sont organisées sur le territoire avec l’aide de l’Institut national du cancer (INCa) pour pouvoir répondre dans l’urgence à la demande des cliniciens. La réalisation du test nécessite l’obtention d’ADN tumoral de qualité suffisante pour permettre l’amplification du gène et l’identification de la mutation. L’obtention de matériel tumoral de bonne qualité dépend de l’interaction entre le pathologiste et le biologiste, lequel est responsable du choix technologique et de la validation analytique du test. En effet, il n’existe pas, à ce jour, de test de référence, de norme qualité ou contrôle externe de qualité pour la réalisation de ce test, et de nombreuses technologies différentes sont en cours de développement ou ont été développées pour répondre à la demande. Un projet national dans le cadre d’un STIC (soutien aux techniques innovantes et coûteuses) va dans le sens d’une mise en place de « norme qualité » autour du test KRAS. L’ensemble des biologistes et anatomopathologistes des plateformes INCa participe à cette étude, l’objectif est de se tester, de mettre en commun des contrôles standardisés et de valider les technologies les unes par rapport aux autres. L’obtention d’un résultat fiable dans un délai compatible avec le traitement doit être notre priorité pour l’année à venir et passe par une bonne collaboration entre le clinicien, le pathologiste et le biologiste des plateformes de génétique somatique des tumeurs.