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Annales de Biologie Clinique

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Une acidocétose alcoolique ? Volume 63, numéro 3, Mai - Juin 2005

Auteurs
Service de réanimation néphrologie A,, Service de biochimie et hormonologie, Hôpital Tenon, Paris

Nous rapportons le cas d’une patiente présentant une acidocétose sévère. Initialement devant l’association d’une acidose métabolique avec trou anionique élevé sans hyperlactatémie sans notion d’intoxication aiguë, et d’une hyperglycémie, le diagnostic d’acidocétose diabétique est retenu. Sous traitement par insuline IV continu, une hypoglycémie apparaît en quelques heures. Dans le même temps une première bandelette urinaire confirme la cétonurie, mais avec seulement des traces de glycosurie. Cette évolution fait évoquer a posteriori le diagnostic d’acidocétose alcoolique. Celui-ci est par ailleurs confirmé par l’anamnèse : notion d’alcoolisme chronique avec augmentation récente de la consommation d’alcool entraînant depuis quelques jours des vomissements et un arrêt de l’alimentation. Ce cas clinique illustre la difficulté que l’on peut rencontrer parfois, dans le diagnostic différentiel entre acidocétose diabétique et acidocétose alcoolique. Nous rappelons les différents éléments qui permettent de les distinguer. En particulier nous discutons la pertinence des examens biologiques à la lumière des mécanismes physiopathologiques de l’acidocétose alcoolique.