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Annales de Biologie Clinique

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Métalloprotéases matricielles et athérosclérose. Perspectives thérapeutiques Volume 61, numéro 2, Mars - Avril 2003

Auteurs
Service de biochimie C, AP-HP, 47-83 boulevard de l'hôpital, 75651 Paris cedex 13

Les mécanismes physiopathologiques du processus athéromateux sont multifactoriels, associant des composantes environnementales, génétiques, et métaboliques. La formation de la plaque d'athérome est associée à des modifications qualitatives et quantitatives de la matrice sous-endothéliale vasculaire. Ces modifications sont sous la dépendance de l'activité protéolytique d'enzymes spécifiques, les métalloprotéases (MMP), dont plus de 20 molécules distinctes ont été décrites et dont la modulation de l'activité est assurée par des inhibiteurs physiologiques, les TIMP (quatre ont été identifiés). L'activité accrue des MMP dans le sous-endothélium vasculaire, soit par une augmentation de leur sécrétion in situ, soit par une diminution de leur inhibition par les TIMP, contribue à l'évolution des lésions athéromateuses. En particulier, l'implication de ces enzymes protéolytiques est très fortement suspectée dans le processus de rupture de plaque, initiateur des événements cliniques de la maladie athéroscléreuse. C'est pourquoi l'inhibition pharmacologique de l'activité des MMP constitue, en rétablissant une activité métalloprotéasique physiologique, une perspective thérapeutique anti-athérosclérotique prometteuse pour les prochaines années.