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Annales de Biologie Clinique

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Intoxication polymédicamenteuse Volume 67, numéro 2, mars-avril 2009

Auteurs
Laboratoire de biochimie, pharmacologie et toxicologie cliniques, Hôpital d’instruction des armées Percy, Clamart, Laboratoire de biochimie, pharmacologie et toxicologie cliniques, Hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé., Service d’anesthésie réanimation, Hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé.

Les auteurs rapportent une tentative d’autolyse chez une femme de 43 ans, traitée pour des antécédents de phlébite et de troubles anxio-dépressifs par Préviscan ®, Effexor ®, Rivotril ® et Stilnox ®. L’anamnèse et l’état initial de la patiente imposent une réanimation cardiovasculaire soutenue et un lavage gastrique qui sont rapidement efficaces. Les troubles de l’hémostase confirment le surdosage en anticoagulant et conduisent à l’administration de vitamine K1 et de concentré de complexe prothrombinique, qui permettent une normalisation progressive de l’INR. Par la suite, le bilan biologique initial est complété par un screening toxicologique par chromatographie liquide haute performance qui valide le caractère polymédicamenteux de l’intoxication. Ce cas clinique objective la complémentarité des analyses biologiques et toxicologiques dans les tentatives d’autolyse médicamenteuse. Les premières permettent d’initier un traitement symptomatique et d’évaluer son efficacité. Les secondes, dont la mise en œuvre est plus longue, permettent d’identifier sans équivoque les médicaments incriminés.