JLE

Annales de Biologie Clinique

MENU

Guides de pratique clinique : trions-les* Volume 67, numéro 4, juillet-aout 2009

Auteurs
Paris, Cahors, Bain-de-Bretagne, Toulouse, Roanne, Rodez

De plus en plus de guides de pratique clinique (GPC) sont publiés. Ces GPC constituent les “référentiels” qui permettent l’évaluation de nos pratiques professionnelles (EPP). On ne peut contester que les EPP sont nécessaires. Toutefois, pour que les EPP atteignent leurs objectifs, qui sont de mieux soigner tout en utilisant au mieux nos ressources, il est indispensable que les GPC mis à notre disposition soient de bonne qualité, tant sur la forme que sur le fond. Ceci n’est pas toujours le cas. De plus, les professionnels de santé sont insuffisamment formés à la critique des GPC. Dans ce contexte, la Société française de biologie clinique à créé un groupe de travail “GPC et Evidence-based laboratory medicine (EBLM)”. L’un des principaux objectifs de notre groupe est de publier régulièrement des critiques de GPC dans la rubrique “culture-qualité” des Annales de biologie clinique (ABC). En cela, les ABC suivront l’exemple d’autres journaux médicaux, par exemple, en France, la revue Prescrire. Nous évaluerons plus particulièrement les GPC en lien avec la biologie. Dans ce premier article, nous décrivons les méthodes que nous comptons mettre en œuvre pour distinguer les “bons” des “moins bons” GPC. A l’instar de la revue Prescrire et de tant d’autres, notre premier instrument de travail sera la grille de lecture AGREE, qui fait consensus au niveau international. La grille de lecture AGREE est un outil reproductible, assez facile à utiliser, qui permet d’évaluer les GPC sur la forme. Les méthodes, plus complexes, que l’on peut utiliser pour juger les GPC sur le fond, sont également évoquées dans ce premier article, en rappelant que les principes d’autonomie (décisionnelle des patients), de bienfaisance, de non-malfaisance et d’équité constituent les quatre principes universels d’une médecine éthique, c’est-à-dire d’une bonne médecine, c’est-à-dire d’une EB(L)M.