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Annales de Biologie Clinique

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Evaluation in vivo de la sensibilité à l’insuline et applications cliniques Volume 56, numéro 4, Juillet - Août 1998

Auteurs

Durant la dernière décennie, les effets de l’insulinorésistance ont été décrits dans des pathologies variées, allant du domaine de l’endocrinologie à celui de la cardiologie. Au centre de cet intérêt croissant se trouve l’hypothèse de Reaven selon laquelle l’insulinorésistance est l’élément clé d’un concept unificateur reliant diverses anomalies métaboliques à la notion de risque cardiovasculaire. Cette revue décrit de façon critique les différentes approches permettant l’évaluation de la sensibilité à l’insuline in vivo. Les avantages et les limites de plusieurs techniques sont envisagés : indices anthropométriques, index biologiques à l’état basal, tests de suppression insulinique, tests de tolérance à l’insuline. Les deux méthodes les plus utilisées pour la quantification de la sensibilité à l’insuline sont le clamp euglycémique hyperinsulinémique et l’hyperglycémie provoquée par voie intraveineuse couplée à l’analyse par le minimal model. Les domaines d’application clinique sont ensuite envisagés. Les syndromes génétiques de résistance à l’insuline sont peu fréquents. L’insulinorésistance est couramment associée à l’obésité, au diabète de type 2 et à l’hypertension artérielle, notamment essentielle. Le syndrome d’insulinorésistance, appelé syndrome X, comprend des troubles de la tolérance au glucose, une hyperinsulinémie, une hypertension, des troubles du métabolisme lipidique et des anomalies de l’hémostase. A l’inverse, on peut aussi observer des valeurs hautes d’insulinosensibilité, dont la signification clinique est abordée dans une dernière partie.