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Annales de Biologie Clinique

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Biologie des infections à papillomavirus : V. Perspectives vaccinales Volume 57, numéro 5, Septembre - Octobre 1999

Auteurs
Laboratoire de virologie-biologie cellulaire-immunologie, UPRES EA 2085, Institut d’étude et de transfert de gènes, Faculté de médecine et de pharmacie-de Besançon, 2, place Saint-Jacques, 25030 Besançon Cedex

Certains génotypes de papillomavirus humains (HPV) sont considérés comme les facteurs étiologiques du cancer du col de l’utérus, et de l’ADN viral est détecté dans plus de 99 % des cas. La prévention des infections à HPV à haut risque carcinogène devrait fortement réduire l’incidence mondiale du cancer du col de l’utérus. Différentes stratégies vaccinales sont en cours de développement, les unes préventives basées sur l’induction d’une immunité humorale avec production d’anticorps neutralisants, et les autres thérapeutiques reposant, en particulier, sur l’induction d’une immunité cellulaire dirigée contre les cellules exprimant les oncoprotéines virales. Certains protocoles envisagent la production de vaccins dits muqueux utilisant une voie d’immunisation muqueuse et différents micro-organismes vecteurs adaptés. Malgré les résultats encourageants obtenus chez de nombreux modèles animaux, les paramètres offrant, chez l’homme, la meilleure prophylaxie des infections à HPV et la thérapeutique vaccinale la plus efficace des lésions précancéreuses et cancéreuses à HPV ne sont pas encore totalement maîtrisés.