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Annales de Biologie Clinique

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Avantages et limites des méthodes de décontamination des expectorations pour le diagnostic de la tuberculose et des résistances aux antituberculeux Volume 71, numéro 3, Mai-Juin 2013

Auteurs
Unité de recherche, santé de la reproduction-VIH et maladies associées, Centre Muraz, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, Centre hospitalier Universitaire Sourô Sanou, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, Inserm U1028, Mivegec, UMR IRD 224-CNRS, Montpellier, France, IRSS, Bobo-Dioulasso, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, Programme national de lutte contre la tuberculose, Ouagadougou, Burkina Faso

Dans le contexte actuel d’émergence de la tuberculose et des résistances aux antituberculeux, le diagnostic au laboratoire des infections à Mycobacterium reste un objectif primordial du contrôle et de la surveillance de la tuberculose humaine. Le diagnostic et le suivi de la tuberculose dans les pays à ressources limitées sont réalisés principalement par la méthode de Ziehl-Neelsen, méthode peu sensible (20-53 %) et peu spécifique car ne permettant pas de faire la distinction entre mycobactéries tuberculeuses et mycobactéries atypiques. La culture des mycobactéries sur milieux solides est la méthode de référence pour le diagnostic de la tuberculose et des résistances aux antituberculeux. Le défi est que les expectorations utilisées pour la culture contiennent en plus des mycobactéries, des germes de souillures responsables des contaminations. Plusieurs méthodes d’homogénéisation et de décontamination des expectorations en vue de leur mise en culture existent et chaque laboratoire doit faire le choix de la meilleure méthode pour optimiser l’isolement des mycobactéries. Le but de cette revue était de faire le récapitulatif des méthodes de décontaminations décrites dans la littérature et utilisées dans certains laboratoires pour le diagnostic de la tuberculose. Cependant, il est primordial pour chaque laboratoire de conduire une évaluation de ces différentes méthodes et de faire le choix de la méthode appropriée en tenant compte de certains facteurs tels que la faisabilité ainsi que le rapport coût efficacité. Neuf méthodes de décontaminations sont décrites dans cette revue en tenant compte de leurs avantages, limites et leur faisabilité dans les pays à ressources limitées.