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Médecine et Santé Tropicales

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Candidoses cutanéo-unguéales diagnostiquées au laboratoire de parasitologie et mycologie du CHU Le Dantec de Dakar de 2008 à 2015 Volume 28, numéro 4, Octobre-Novembre-Décembre 2018

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Service de parasitologie-mycologie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, 12900 Dakar, Sénégal
2 Laboratoire de parasitologie et mycologie, CHU Le Dantec, Dakar, Sénégal
* Correspondance

Introduction :Les candidoses cutanéo-unguéales représentent les aspects cliniques les plus fréquemment rencontrés dans les infections à Candida. Leur proportion est très variable selon les conditions géo-climatiques et socioculturelles. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence des candidoses cutanéo-unguéales diagnostiquées au laboratoire de parasitologie et mycologie du CHU Le Dantec de Dakar (Sénégal). Matériels et méthodes :Cette étude incluait 994 patients reçus pour suspicion de mycose cutanéo-unguéale au laboratoire de parasitologie et mycologie du CHU Le Dantec, durant une période allant de janvier 2008 à décembre 2015. Chacun de ces patients a bénéficié d’un examen direct, d’une culture mycologique et d’une identification distinguant C. albicans des autres Candida. Résultats : L’âge médian des patients était de 34 ans avec un écart interquartile de 25 ans. Sur ces 994 patients, 613 avaient un prélèvement cutané et/ou unguéal positif avec au moins un champignon isolé. Les champignons isolés et identifiés étaient par ordre décroissant : les Candida (63,1 %), les dermatophytes (28,4 %) et les moisissures (8,5 %). Les Candida occupaient la première place des champignons agents de mycoses cutanéo-unguéales. Trois cent quatre-vingt-sept (387) Candida ont été isolés et identifiés, soit une prévalence des candidoses cutanéo-unguéales de 38,9 %. Ces dernières étaient plus fréquentes chez les femmes (72 %) que chez les hommes (28 %) et un peu plus de la moitié de ces infections (50,1 %) atteignaient les adultes âgés de 31 et 60 ans. En fonction de la durée de l’affection, 76,3 % des patients présentaient une candidose cutanée et/ou unguéale d’une durée supérieure à un an. Les candidoses unguéales (65,24 %) étaient plus retrouvées que les candidoses cutanées et les deux étaient associées dans 5,17 %. Candida albicans était l’espèce majoritairement isolée avec 80 % des Candida. Conclusion : Nos résultats renforcent l’importance de la confirmation mycologique du diagnostic. Le laboratoire de mycologie joue un rôle primordial pour poser le diagnostic différentiel avec les autres dermatoses d’aspect clinique similaire et orienter le choix thérapeutique.