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Gestation pour autrui : une assistance médicale à la procréation comme les autres ? Volume 87, numéro 7, Septembre 2011

Auteur
Groupe hospitalier Paris-Nord - Val-de-Seine, Centre d’assistance médicale à la procréation, Hôpital Bichat - Claude-Bernard, service de gynécologie et obstétrique, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France

La gestation pour autrui (GPA) est l’implantation, dans l’utérus d’une femme, d’un embryon issu de la fécondation in vitro d’un ovocyte d’une femme privée d’utérus, par les spermatozoïdes de son conjoint. La « mère porteuse » porte et met au monde pour le compte de ces parents « d’intention » l’enfant issu de cette conception. Les lois de bioéthique de 1994 et 2004 ont interdit la GPA en France, prohibition débattue à l’occasion de la révision parlementaire de la loi en 2011. Les éléments de la controverse sont multiples, interrogeant la définition de la filiation humaine, le danger d’instrumentalisation du corps des femmes, les risques physiques et psychiques qu’elles encourent, l’intérêt de l’enfant et du groupe familial concerné, les risques de dérives mercantiles.