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L'Information Psychiatrique

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Le corps de l’alcoolique, tache aveugle pour lui et ses interlocuteurs médicaux Volume 85, numéro 1, Janvier 2009

Auteur
Psychiatre des hôpitaux honoraire, ancien chef de service et de secteur au centre Henri-Rousselle, centre hospitalier Sainte-Anne, Paris

Exposé aux risques somatiques les plus graves, l’alcoolique les méconnaît comme il méconnaît son corps propre et se croit invulnérable voire immortel. Les médecins qu’il rencontre, hors les « dégâts » déjà constitués, sont aussi aveugles en règle que leurs patients. C’est dans le cadre de l’apsychognosie magistralement décrite par Fouquet, que se situent asomato- et anosognosies (à ne pas confondre avec les syndromes neurologiques homonymes).On fera : 1) un bref exposé de la sémiologie, le plus souvent ignorée, de l’alcoolique en rapport avec son corps, telle que l’analyse des entretiens la révèle ; 2) une ébauche d’hypothèses psychopathologiques.