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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Gastroentérite à éosinophiles : épidémiologie, diagnostic et traitement Volume 29, numéro 1, Janvier 2022

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

Tableaux

Auteurs
1 CHRU de Montpellier, Hôpital Saint-Eloi, Service d’Hépato- Gastro-entérologie B, 34000 Montpellier
2 CHRU de Clermont-Ferrand, Hôpital Estaing, Service de Médecine Digestive, 63000 Clermont-Ferrand
3 Clinique du Parc, 34170 Castelnau-le-Lez
* Correspondance

La gastro-entérite à éosinophiles est une maladie peu fréquente du tube digestif, probablement sous-évaluée. Elle est la conséquence d’une infiltration de la paroi du tube digestif par des polynucléaires éosinophiles. Elle rassemble l’ensemble des infiltrations pathologiques à éosinophiles du tube digestif à l’exception de l’atteinte isolée de l’œsophage qui est considéré comme une entité indépendante. Son origine est à l’heure actuelle méconnue. Il n’est noté un terrain atopique personnel ou familial que chez moins de la moitié des patients. La symptomatologie clinique, très variable et aspécifique, dépendra de la couche histologique atteinte (muqueuse, musculeuse ou séreuse) et du segment digestif lésé. Le diagnostic en est complexe, reposant à la fois sur des signes évocateurs, sur l’élimination d’autres causes d’hyperéosinophilie digestive notamment parasitaire, et sur une atteinte histologique certaine. La démarche diagnostique repose donc essentiellement sur des examens endoscopiques. L’évolution est variable, le plus souvent bénigne, mais pouvant aller d’une poussée isolée à une activité continue de la maladie. La corticothérapie par voie générale ou topique est le traitement de première intention en phase aiguë. L’éviction systématique de certains allergènes alimentaires, suivie de leur réintroduction progressive, reste actuellement discutée. Dans les formes réfractaires ou récidivantes, les antihistaminiques, les immunosuppresseurs et les nouvelles biothérapies peuvent être utilisés.