Hépato-Gastro & Oncologie Digestive
MENUUne hépatite émergente : l’hépatite E Volume 13, numéro 6, Novembre-Décembre 2006
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- Mots-clés : hépatite aiguë E, hépatite fulminante, cytolyse
- DOI : 10.1684/hpg.2006.0004
- Page(s) : 409-14
- Année de parution : 2006
Le virus de l’hépatite E (VHE) est un virus à ARN monocaténaire, sphérique et non enveloppé. On distingue 4 génotypes (1-4).L’infection par le VHE peut survenir sous deux formes : des grandes épidémies exclusivement dans les régions endémiques (Sud-Est asiatique, sous-continent indien, Asie centrale, Afrique, Mexique) et des formes sporadiques. La transmission du VHE se fait principalement par voie féco-orale. Il existe un risque de transmission de l’animal à l’homme.Les formes asymptomatiques ou paucisymptomatiques sont estimées à près de la moitié des cas. Les formes symptomatiques peuvent être sévères. La mortalité atteint 20 % chez la femme enceinte.Très récemment des cas autochtones (hépatite contractée en France) ont été rapportés. Plusieurs points différencient les hépatites sporadiques autochtones des hépatites contractées en zone d’endémie : 1) l’âge moyen de survenue est plus avancé ; 2) le pronostic est plus sévère ; 3) il existe des formes prolongées voir chroniques chez certains immunodéprimés en particulier les greffés d’organe.Le diagnostic d’hépatite E doit maintenant être évoqué devant toute hépatite aiguë d’origine inexpliquée en France. Il repose sur la recherche du VHE dans le sang ou les selles par RT-PCR.