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Ostéoporose de la femme ménopausée : facteur de risque ou maladie ? Volume 3, numéro 1, Janvier 2007

Auteurs
Société française de documentation et de recherche en médecine générale

L'ostéoporose de la femme ménopausée, selon l'Afssaps, retrouve en 2006 une définition clinique de « maladie diffuse du squelette caractérisée par une diminution de la résistance osseuse entraînant un risque accru de fracture » [1]. Le groupe de travail poursuit : « La résistance osseuse est la résultante à la fois de la densité et de la qualité osseuse définies par de nombreux paramètres. » Cette définition est en soi une évolution considérable par rapport à celle qui avait été proposée par un groupe d'experts de l'OMS en 1994 - retenue dans les précédentes recommandations - basée sur le seul critère densitométrique d'une perte de 2,5 déviations standard par rapport à l'adulte jeune. Elle ramène à cette « évidence » que le squelette osseux humain vieillit « naturellement », hors de tout contexte de maladie. Ce que l'on appelle ostéoporose est la traduction biologique d'un processus qui fait que chacun d'entre nous perd chaque année « un peu » de masse osseuse, phénomène largement accéléré chez la femme à la ménopause par la carence estrogénique qui s'instaure. Cela suffit-il à définir une « maladie » ? En tout cas, le groupe de travail de l'Afssaps conclut que « la décision thérapeutique au cours de l'ostéoporose ne peut pas seulement se fonder sur le résultat densitométrique mais repose sur une analyse de l'ensemble des facteurs de risque de fracture ». L'enjeu n'est donc pas de savoir combien de Françaises sont atteintes d'ostéoporose, mais parmi celle-ci, lesquelles sont menacées de fractures, et comment faire pour leur éviter cet accident toujours lourd de conséquences.