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Neurostéroïdes et épilepsie Volume 21, numéro 4, octobre-novembre-décembre 2009

Auteur
Inserm U751, faculté de médecine La Timone, université de la Méditerranée, 47, boulevard Jean-Moulin, 13385 Marseille cedex 05, France

Des hormones stéroïdes peuvent être synthétisées dans les cellules du cerveau. Ces neurostéroïdes sont neuroactifs : ils peuvent influencer la neurotransmission, en particulier la transmission GABAergique, via une action intracellulaire et extracellulaire. En ce sens, les neurostéroïdes pourraient avoir une action antiépileptique. Mais il n’existe pas de règle qui dicte de façon générale l’action des neurostéroïdes dans le système nerveux central en condition physiologique. En effet, l’expression des neurostéroïdes dépend de l’expression d’enzymes dont la répartition varie énormément d’une région, et même d’une cellule, à l’autre. Cette expression varie aussi au cours du temps et du contexte (cycle hormonal, niveau de stress, etc.). De plus, l’effet des neurostéroïdes dépend de la composition en sous-unités des récepteurs gabaergiques, et donc du type de cellule cible. La situation est encore plus compliquée en condition pathologique, comme l’épilepsie. En effet, tous les paramètres précédemment cités sont profondément modifiés dans le tissu épileptique, comme par exemple l’expression des sous-unités des récepteurs gabaergiques, etc. Il est donc difficile de déterminer si les neurostéroïdes agissent comme un régulateur endogène antiépileptique ou s’il est activable de façon exogène afin d’induire un effet antiépileptique. Ce sont ces notions que je développerai dans cette revue.