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Virologie

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Virus et viroses de la vigne : diagnostic et méthodes de lutte Volume 2, numéro 6, Novembre - Décembre 1998

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Les virus et viroses de la vigne sont à l’origine de pertes importantes de récolte et d’altérations qualitatives des fruits et des moûts. Les effets des viroses les plus répandues sont rappelés. Les virus identifiés jusque-là chez la vigne appartiennent à différentes espèces ; l’organisation génomique des plus importants d’entre eux est décrite : le grapevine fanleaf nepovirus (GFLV), les grapevine leafroll associated closterovirus (GLRaV), les grapevine vitivirus A et B (GVA, GVB), le rupestris stem pitting associated virus (RSPaV) et le virus de la marbrure (GFkV). Les méthodes actuelles de lutte contre ces virus sont des méthodes préventives basées sur la sélection sanitaire et le contrôle par voie chimique des vecteurs connus (nématodes, cochenilles). La sélection sanitaire fait appel à des techniques de dépistage et de diagnostic dont les plus utilisées sont l’indexage biologique et les techniques immunochimiques telles que Elisa. Des outils moléculaires pour la détection des ARN viraux chez la vigne sont en cours de développement. Des recherches se poursuivent visant à mettre au point de nouvelles stratégies de lutte : il s’agit essentiellement de la prémunition et de la résistance dérivée des pathogènes. La prémunition, ou protection croisée, est en cours d’expérimentation avec des isolats hypovirulents des népovirus ArMV et GFLV. La protection vis-à-vis de népo-, clostéro- et viti-virus, après transfert de gènes viraux à la vigne (coque protéique, polymérase mutée, protéase, protéine de mouvement) est à l’étude.