JLE

Virologie

MENU

Une nouvelle arme contre le cancer : bilan sur les virus oncolytiques Volume 9, numéro 4, juillet-août 2005

Auteurs
CNRS UMR 7151, Université Paris 7, Hôpital Saint-Louis, 1 avenue Claude-Vellefaux, 75475 Paris Cedex 10

Dans le cadre de la lutte contre le cancer, les virus oncolytiques, qui induisent la mort spécifique des cellules tumorales, ouvrent une nouvelle voie de thérapie. Si certains d’entre eux, tels que les réovirus, les parvovirus ou le virus de stomatite vésiculaire, sont naturellement oncotropiques, la plupart des virus aujourd’hui évalués pour leurs capacités à détruire les tumeurs ont été génétiquement modifiés dans ce but. Ces modifications consistent en général à inactiver les gènes viraux nécessaires à leur réplication dans les cellules normales mais dispensables dans un contexte néoplasique. Ainsi, l’adénovirus Onyx-015 ou l’herpèsvirus G207 sont sujets à des études cliniques (de phases I à III selon les types de tumeur). Néanmoins, l’efficacité de ces virus est limitée par la réponse immunitaire de l’hôte et leur essence même, parasites des cellules eucaryotes et inducteurs de pathologies, peut présenter un danger potentiel pour le patient. Les recherches s’intensifient autour de ces points afin d’optimiser et de sécuriser cette nouvelle arme contre le cancer. Enfin, si les premiers résultats obtenus sont très concluants, une meilleure connaissance de la biologie et de la bio-distribution de ces virus semble nécessaire.