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Virologie

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Traitement anti-VIH de première intention sans inhibiteurs de protéase ? Volume 5, numéro spécial 6, Numéro spécial, Décembre 2001

Auteur
Maladies infectieuses et tropicales, Hôtel-Dieu, 44093 Nantes Cedex 1

Avec quinze molécules antirétrovirales appartenant à trois classes thérapeutiques différentes, aujourd'hui disponibles, plusieurs types d'associations sont possibles pour atteindre l'objectif de suppression de la réplication virale, avec une efficacité globalement comparable à court et moyen terme. Les associations utilisables comportent la combinaison de deux inhibiteurs nucléosidiques à un ou deux inhibiteurs de protéase, à un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse ou à un troisième inhibiteur nucléosidique. Chacun de ces types d'associations présente des avantages et des inconvénients, notamment sur le plan de la complexité, des effets secondaires à court terme et de la toxicité à long terme, ainsi qu'un risque de résistances croisées aux autres molécules en cas d'absence de contrôle de la réplication virale. Le choix du traitement initial revêt une importance capitale car les options thérapeutiques ultérieures peuvent être sévèrement compromises si l'association initiale est insuffisamment efficace, en raison du développement de ces résistances croisées. Les schémas thérapeutiques sans inhibiteurs de protéase (trois inhibiteurs nucléosidiques ou deux inhibiteurs nucléosidiques + un inhibiteur non nucléosidique) constituent une réelle alternative aux multithérapies avec inhibiteurs de protéase et offrent l'avantage d'une plus grande simplicité du schéma thérapeutique, facteur de meilleure observance, et possiblement d'un risque moindre d'effets toxiques métaboliques à long terme. Ces trithérapies épargnant les inhibiteurs de protéase nécessitent toutefois une vigilance particulière en début de traitement, en raison des effets secondaires parfois graves, notamment avec l'abacavir (hypersensibilité) et avec la névirapine (toxicité cutanée et hépatique).