JLE

Virologie

MENU

Résistance des virus herpes simplex aux antiviraux Volume 24, numéro 5, Septembre-Octobre 2020

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

  • Figure 6

  • Figure 7

  • Figure 8

Tableaux

Auteurs
1 Centre national de référence (CNR) Herpèsvirus (laboratoire associé), Service de Virologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP 83 boulevard de l’hôpital, 75652 Paris cedex 13. Sorbonne Université, Paris, France
2 Sorbonne Université, Inserm U1136, Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (iPLESP), Paris, France
3 Laboratory of Virology and Chemotherapy, Rega Institute for Medical Research and University of Leuven - KU Leuven, Leuven, Belgium
* Correspondance

Les infections par les virus herpes simplex (HSV) constituent une cause majeure de morbidité chez les patients immunodéprimés tels que les receveurs de greffe ou les individus infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (HIV). Les molécules antivirales utilisées pour le traitement de ces infections sont actuellement peu nombreuses : (val)aciclovir, foscarnet et cidofovir. L’instauration de traitements antiviraux préventifs ou curatifs, souvent durant des périodes prolongées, chez des patients dont l’immunité cellulaire est altérée, peut conduire à l’émergence de résistance des HSV aux antiviraux, compliquant alors la prise en charge thérapeutique de l’infection virale. La persistance de lésions herpétiques après 10 jours de traitement antiviral bien conduit doit faire suspecter une résistance virologique. Il est possible de détecter cette résistance par des méthodes génotypiques (identification de mutations associées à la résistance aux antiviraux par séquençage des gènes codant les protéines virales directement impliquées dans le mécanisme d’action des antiviraux) ou par des méthodes phénotypiques (mesure de la concentration d’un antiviral inhibant 50 % de la multiplication virale en culture de cellules). La prévalence de la résistance des HSV à l’aciclovir est inférieure à 1 % chez les individus immunocompétents, hormis ceux souffrant de kératite herpétique pour qui elle est de l’ordre de 7 %, et elle varie de 2,5 % à 11 % chez les individus immunodéprimés. De plus, il existe d’autres limitations à l’utilisation de ces antiviraux, comme leurs effets indésirables ou l’impossibilité d’éradiquer les infections virales latentes. À ce jour, de nouveaux composés en cours d’essais cliniques et de nouvelles cibles virales potentielles semblent très prometteuses pour agrandir le panel de molécules efficaces pour traiter les infections dues aux HSV.