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Virologie

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L’infection rubéolique à l’aube de l’an 2000 Volume 3, numéro 6, Novembre-Décembre 1999

Auteur
Service de microbiologie-immunologie, Hôpital Antoine-Béclère, 157, rue de la Porte-de-Trivaux, 92141 Clamart Cedex

Grâce à la vaccination, l’incidence des infections rubéoliques a fortement diminué dans la majorité des pays industrialisés, notamment aux États-Unis, en Europe et en Australie. Certains pays, comme la Finlande et la Suède, n’ont rapporté aucun cas de rubéole congénitale malformative depuis plus de 10 ans. Dans les pays en voie de développement, le virus continue à circuler et à provoquer des épidémies importantes. En 1996, seulement 28 % de ces pays avaient pu mettre en place une politique vaccinale. Le vaccin aujourd’hui le plus largement utilisé est le RA 27/3 qui induit une immunité durable avec des effets secondaires limités. Les nouveaux vaccins à base de peptides, de protéines recombinantes ou d’ADN complémentaire doivent encore faire la preuve de leur innocuité et de leur efficacité. Dans le cadre de la surveillance de l’infection rubéolique, les méthodes de dépistage des anticorps se sont largement améliorées au cours de ces dernières années et les pièges de l’interprétation des résultats sérologiques sont de mieux en mieux connus. En matière de diagnostic anténatal de l’infection fœtale, la recherche des IgM dans le sang fœtal tend à être supplantée par la détection du génome viral dans le liquide amniotique.