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Virologie

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Les réservoirs cellulaires du VIH : mythe ou réalité ? Volume 4, numéro 3, Mai - Juin 2000

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  • Page(s) : 201-6
  • Année de parution : 2000

La notion de cellules réservoirs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a émergé en 1997 [1-3] et est progressivement devenue une référence obligée pour expliquer certaines propriétés de l’infection chronique par ce virus. Plus précisément, l’existence de réservoirs « latents » du VIH expliquerait l’échec relatif des chimiothérapies antirétrovirales les plus efficaces et serait le principal obstacle à l’éradication de l’infection virale par de tels traitements [4]. Ce qui n’était qu’une hypothèse scientifique, étayée par des données pertinentes mais préliminaires, est donc devenu une vérité incontournable susceptible d’orienter les futures stratégies thérapeutiques vis-à-vis du VIH. Pourtant, à l’analyse, les données qui sous-tendaient initialement le concept de réservoir sont fragiles et aucune investigation complémentaire n’est venue apporter la confirmation de ce concept. Au contraire, certains résultats récents le remettent en question et, de plus, il s’installe une certaine confusion puisque des auteurs différents utilisent le même vocable, celui de réservoir, pour décrire des phénomènes distincts.